Florence Bangura

La femme qui s'est forgée une vie à travers les épreuves

L’histoire de Florence Bangura chez Mercy Ships s’étend sur 20 ans, couvrant deux pays, trois navires et quatre missions. A l’âge de 29 ans, une semaine seulement après avoir obtenu son diplôme officiel, Florence a embarqué comme soudeuse à bord de l’Anastasis, le tout premier navire-hôpital de Mercy Ships. Elle a ensuite travaillé sur l’Africa Mercy® en tant que membre d’équipage national lors de la mission dans son pays d’origine, la Sierra Leone, en 2011. En 2018, elle y est retournée lors de sa mission dans le pays voisin, la Guinée. 

Aujourd’hui, vous pouvez trouver Florence, maintenant âgée de 49 ans, en bas de la salle des machines en tant qu’assistante ingénieure du département hébergement et elle dit que le fait d’être à nouveau à bord la ramène dans le passé.

Sur le navire, rien n'est trop difficile pour moi. On m'appelle d’ailleurs la 'Dame de fer'

Le chemin d'une femme face à l'adversité

Florence a trouvé sa force dans les défis que sa vie l’a obligée à relever. Mariée à un jeune âge et interdite de travail par son père, Florence a cherché un but grâce à l’éducation. Cette perspective a été chamboulée par le déclenchement de la guerre civile en Sierra Leone en 1991. Cependant, en 2000, Florence reprend espoir lorsqu’elle s’inscrit dans une école de soudure. Elle obtient son diplôme en 2003 mais à cette époque, elle n’avait guère les moyens de s’acheter des chaussures, et encore moins la robe nécessaire pour assister à la cérémonie de remise des diplômes. 

J'ai été confrontée à beaucoup de difficultés terribles dans ma vie

C’est alors que Florence a croisé la route de Mercy Ships, rencontrant un groupe de bénévoles qui l’ont soutenue dans son parcours vers l’obtention de son diplôme, et qui ont même assisté à la cérémonie pour l’encourager.  

« Elle a parcouru un long chemin depuis sa jeunesse », explique Irik Mallie, chef mécanicien de Mercy Ships.

Le bénévole canadien n’a rencontré Florence sur l’Africa Mercy® que des années plus tard, mais il avait entendu parler de son histoire. En encadrant son travail, Irik a constaté :

« Elle n’a pas besoin d’être poussée. Elle le fait parce qu’elle le veut ». 

Au fil des ans, Florence a évolué au sein du département, travaillant avec des bénévoles du monde entier.

Inspiré par l'histoire de Florence ?

Une femme leader et mentor

Entre ses missions chez Mercy Ships en tant que membre d’équipage de jour, Florence a fait des « petits boulots » dans d’autres domaines jusqu’à ce qu’elle se découvre une autre passion : la gestion d’une ferme. Dans un village de l’arrière-pays dépourvu d’hôpital, d’école ou de magasin, la mission de Florence est de soutenir la communauté isolée par le biais du développement durable.

« Je les aide parce que j’aime vraiment aider les gens, même si je n’ai pas grand-chose moi-même », dit-elle. « Je vais préparer les autres et former d’autres personnes pour qu’elles puissent elles aussi entreprendre quelque chose à l’avenir. C’est mon objectif. » 

Florence conserve cette mentalité sur le navire également, où elle est reconnue comme un leader parmi ses collègues. Elle explique :

« Quand quelqu’un se présente, essaie de faire quelque chose, si vous en avez l’occasion, aidez-le. Le monde entier s’en portera certainement mieux ». 

Le modèle est clair pour sa fille Esther, que Florence soutient dans son rêve de devenir avocate.

Ma mère est travailleuse, très travailleuse. Même dans une situation de stress ou sous pression, elle assure

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