L'histoire de la guérison de Satou grâce à une chirurgie orthopédique
- 11 février 2021
Satou a 6 ans, c’est une enfant heureuse et sociable qui vit au Sénégal. Cependant, malgré ses efforts pour s’intégrer, elle a des difficultés à se faire des amis à cause de ses jambes. Malheureusement, cette maladie touche beaucoup d’enfants en Afrique.
« Satou est une enfant heureuse. Elle n’aime pas être triste », dit sa mère Khady.
« Elle est aussi très volontaire et déterminée et se met vite en colère quand elle sent qu’on ne la respecte pas ».
Khady explique que les moqueries constantes dont sa fille fait l’objet l’ont submergée de honte et la désarment. À tel point que chaque fois qu’elle entend quelqu’un rire, elle suppose immédiatement que c’est à ses dépens.
Ses jambes ont commencé à se déformer et à se tordre à l’âge de trois ans. Sa mère était triste, elle essayait de comprendre : Satou était-elle tombée et s’était-elle blessée alors qu’elle était sous la garde de quelqu’un d’autre ? Souffrait-elle d’une maladie inconnue ? Aucun évènement n’expliquait sa malformation. Une visite chez le guérisseur de leur village en Afrique pour sa maladie a également abouti à une impasse.
Un handicap lourd à porter
« Dans notre société, les gens admettent la sorcellerie ou la maladie, et ils excluent les personnes avec des différences », dit Khady. « Je m’inquiétais pour ma fille, je souhaitais tellement qu’elle soit comme les autres enfants du village. »
La famille de Satou, qui travaille dur, n’avait plus de courage. Ses parents travaillent comme agriculteurs pour subvenir à leurs besoins et ont souvent du mal à joindre les deux bouts. Leurs ressources dépendent de la récolte annuelle, et si elle est mauvaise, ils luttent comme ils peuvent pour manger.
« La vie dans notre village est dure, et chaque jour nous remercions Allah de nous donner de la nourriture », dit Khady. « Il n’y avait pas d’argent ni de possibilités d’économies pour aider Satou ».
Puis, fin 2019, Khady a appris l’arrivée de Mercy Ships en Afrique, et les choses sont allées très vite. Après le processus de sélection des patients, Khady a été informée de la date de l’opération orthopédique de Satou à bord de l’Africa Mercy.
« Je n’ai même pas osé rêver de la possibilité de redresser les jambes de ma fille », dit Khady. « C’est comme si les portes du ciel s’ouvraient à elle. »
Un espoir en Afrique : l’arrivée du navire-hôpital Africa Mercy pour soigner la maladie
L’admission de Satou à l’hôpital a marqué le début d’un nouveau chapitre de sa vie. À l’hôpital, et plus tard au Centre post-opératoire, elle a été acceptée et aimée par les bénévoles et les patients. Elle s’est mêlée aux autres enfants qui, tout comme elle, avaient été mis à l’écart en raison d’un handicap physique ou d’une difformité. D’autres enfants avaient subi une chirurgie orthopédique grâce à vos dons. L’équipe médicale bénévole a plâtré et a réappris à marcher sur leurs nouvelles jambes redressées.
Une fois au Centre HOPE, Satou demandait sans cesse à sa mère son déambulateur, pour pouvoir marcher davantage. Parfois, elle arrivait à se tenir debout, sans aide, et elle battait des mains et essayait de danser. A la fin, elle a abandonné le déambulateur et a commencé à se déplacer toute seule.
Satou a dit à son père : « Je suis forte, je marche toute seule et mes jambes sont toutes droites ».
La guérison est un processus sur plusieurs mois : Satou a subi l’opération chirurgicale à bord de l’hôpital de l’Africa Mercy, puis est allée au Centre post-opératoire HOPE. Ensuite, elle a suivi la rééducation jusqu’au moment tant attendu : le jour où les médecins lui ont retirés ses plâtres. Depuis, elle a pu alors vraiment profiter de ses nouvelles jambes ! Ce jour final où elle a passé sa dernière radiographie est un jour que Khady n’oubliera jamais. Voir les jambes droites de sa fille reste son meilleur souvenir du temps passé sur le bateau.
« J’ai pensé : comment est-il possible de redresser des jambes ? C’était magique – le genre de chose dont on ne peut que rêver. »
Une opération orthopédique pour un enfant
Khady se sent très triste pour les autres enfants de son village qui ont les jambes arquées. Elle est reconnaissante à Mercy Ships et soulagée d’avoir fait le grand saut pour que sa fille soit bien prise en charge.
Et elle a hâte de retourner dans sa famille, avec sa fille guérie : « Quand je rentrerai à la maison avec Satou, ce sera un jour plein de bonheur », dit Khady.
Satou peut désormais vivre pleinement sa vie… Cette petite fille triste, qui ne pouvait pas courir avec les autres enfants, a disparu maintenant. « Comme toutes les mères, je prie pour qu’elle soit comme les autres, qu’elle retourne à l’école et qu’elle s’intègre dans la société. Je crois qu’elle aura désormais une vie plus facile, une vie riche et réussie ».
Cette maladie concerne de nombreux enfants comme Satou en Afrique. Vous pouvez apporter votre soutien et leur venir en aide aujourd’hui.
Un don de 50€ est une belle contribution à l’opération orthopédique d’une enfant comme Satou : faire un don
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