David
Le « petit docteur » guérit avec Mercy Ships
À 12 ans, David respire l’enthousiasme et la vivacité. Mais derrière son large sourire se cache une histoire marquée par la douleur et la résilience. Gravement brûlé alors qu’il n’était encore qu’un bébé, il a grandi avec un bras figé, des moqueries incessantes et le sentiment d’être différent. Aujourd’hui, grâce à Mercy Ships, David peut à nouveau tendre le bras… et entrevoir un avenir plus lumineux.
Dix années de silence et de souffrance
L’accident remonte à ses premiers pas : une casserole d’eau bouillante se renverse sur David, lui causant de profondes brûlures à la tête, au torse et au bras droit. Faute de moyens, sa famille ne peut accéder aux soins spécialisés nécessaires. Son bras se contracte, s’immobilise, et les années passent. À l’école, les moqueries deviennent quotidiennes.
Sa mère quitte le foyer peu après l’accident, laissant David aux soins de sa grand-mère. Celle-ci l’élève seule, avec détermination, dans un village reculé de Sierra Leone. Elle garde espoir, malgré l’absence de solution médicale pendant plus d’une décennie.
« Ils m’appelaient “le garçon brûlé”, ça me faisait vraiment mal »
À bord du Global Mercy™, une rencontre décisive
L’arrivée du navire-hôpital Global Mercy™ à Freetown change tout. David monte à bord, intimidé mais curieux. Il se lie rapidement d’amitié avec deux autres enfants en traitement, Mathew et Ibrahim. Le personnel soignant lui donne un surnom affectueux : « le petit docteur », tant il aime observer les gestes médicaux et examiner ses camarades de chambre avec un sérieux désarmant.
Cette atmosphère bienveillante transforme peu à peu son comportement. David retrouve confiance, parle davantage, joue, rit. Mais surtout, il s’apprête à recevoir une opération qui va bouleverser sa vie.
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Une chirurgie complexe, une rééducation exigeante
Le Dr Tjeerd de Jong, chirurgien bénévole spécialisé dans les brûlures, procède à l’intervention. L’objectif : libérer le bras de David, figé par dix ans de cicatrices.
« Dans de nombreux pays d’Afrique subsaharienne, les brûlures graves sont fréquentes et souvent mal prises en charge, faute d’accès aux soins. Cela entraîne des séquelles lourdes, comme chez David », explique-t-il.
L’opération réussit, mais le chemin vers la guérison est long. David doit suivre une rééducation rigoureuse, avec des exercices douloureux mais essentiels. Les kinésithérapeutes saluent son courage :
« Malgré les douleurs, il n’a jamais abandonné. Il est d’une ténacité rare pour son âge. »
Un retour triomphal au village
Quelques semaines plus tard, David retrouve son village, le bras enfin libre. L’émotion est palpable. Il peut à nouveau tendre la main, attraper des objets, lever le bras à l’école. Son instituteur observe :
« Avant, il ne participait pas. Aujourd’hui, il est le premier à lever la main. »
Même le chef du village témoigne de sa joie :
« Nous pensions que ce bras était perdu. C’est un miracle. »
Devant le feu qui l’avait autrefois brûlé, David cuisine aux côtés de sa grand-mère. Un geste simple, mais lourd de sens.
Interrogé sur ses rêves, il répond sans hésiter :
« Je veux devenir médecin pour aider les autres, comme ceux qui m’ont aidé. »
