L'incroyable récit de Naserry

La chirurgie réparatrice

Naserry a toujours été une enfant joyeuse qui illumine une pièce quand elle y entre.

Sa tante nourrit de grands espoirs pour sa nièce, qui rêve de devenir un jour avocate. Elle n’a jamais cessé de rêver grand pour elle, même après l’accident au cours duquel, enfant, elle est tombée dans un feu de cuisine, la brûlant gravement et limitant l’usage de son coude, de son poignet et de son auriculaire droits. 

L'impact de la chirurgie sur une vie

Les contractures de Naserry ont rendu son parcours scolaire difficile, tant sur le plan physique que sur le plan social. Les autres élèves se moquaient d’elle parce qu’elle n’avait qu’une seule main fonctionnelle, même si Salamatu affirmait que Naserry pouvait faire plus avec une seule main qu’eux avec deux. En dehors de la salle de classe, Naserry vivait mal les conséquences de son apparence. Elle avait du mal à se faire des amis et cachait son bras dans son dos ou dans un cartable pour éviter les moqueries. 

À l'heure du déjeuner, je ne sortais pas pour jouer

Naserry

Si Naserry avait pu accéder à des soins chirurgicaux immédiatement après l’accident, sa vie aurait été différente, expliquait le Dr Gracious Sankulani, qui assistera plus tard à l’opération de l’adolescente à bord du Global Mercy™. En fait, elle n’aurait probablement jamais eu besoin d’être opérée. Mais dans leur pays d’origine, la Sierra Leone, où 75 % de la population n’a pas suffisamment accès aux soins chirurgicaux et où les estimations des besoins chirurgicaux non satisfaits atteignent plus de 90 %, sa famille n’a pas pu trouver le traitement dont Naserry avait besoin. En l’absence de soins et de kinésithérapie appropriés, Naserry a passé les neuf années suivantes avec un usage limité de son bras dominant. 

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Chirurgie et Espoir : Naserry, première patiente

Malgré ces énormes difficultés, Naserry et sa famille ont refusé de baisser les bras. « Je veux qu’elle poursuive ses études », déclarait Mme Salamatu, déterminée à faire tout ce qu’il fallait pour que sa nièce guérisse. Elle y croyait. Après tout, elle avait déjà vu la main d’un voisin guérie d’une atteinte similaire lors de la visite de l’Africa Mercy® en Sierra Leone en 2011. Elle a installé Naserry dans sa maison de Freetown, où elles ont attendu le retour du navire, porteur d’espoir et de guérison. 

En 2023, leur espoir s’est concrétisé. Mercy Ships est revenu avec son nouvel hôpital flottant, le Global Mercy™, et Naserry est devenue la toute première patiente à monter à son bord en Sierra Leone. 

Dans la salle d’opération du navire, il n’a fallu que deux heures à l’équipe de chirurgie plastique reconstructive pour réparer les contractures des brûlures de Naserry. Pour retrouver sa mobilité, deux mois de rééducation ont été nécessaires, pendant lesquels elle rêvait de la vie qui l’attendait et se réjouissait de sa nouvelle confiance en elle.  

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