Rencontrez Floriane

Floriane, infirmière puéricultrice, nous livre son témoignage avec les patients

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Floriane a servi en tant que bénévole à plusieurs reprises à bord de l’Africa Mercy. Elle est non seulement une infirmière puéricultrice au grand coeur mais elle est aussi artiste à ses heures perdues. Nous avons le plaisir de partager avec vous quelques-uns de ses dessins qu’elle a fait durant son temps à bord.

Découvrez en bonus les témoignages prenants de Floriane avec certains des patients qu’elle a soignés.

Une petite fille en sursis

« Une toute petite fille avec un bec de lièvre était dans le service pour suivre de plus près sa prise de poids (nécessaire pour qu’elle puisse être opérée) et lui administrer des antibiotiques. Je me suis beaucoup occupée d’elle et de sa maman, qui parlait foufouldé. Il n’y avait le plus souvent pas de traducteur pour le foufouldé, la communication était difficile, mais je me suis vraiment sentie utile auprès de cette petite étant donné que je suis puéricultrice et que ce genre de situation (difficulté de prise alimentaire) ne m’étaient pas inconnues et que mon expérience professionnelle en France a pu m’aider sur le bateau. La situation était critique, car si la petite ne prenait pas de poids, elle risquait vraisemblablement d’en mourir (sans passer par la case chirurgie)… c’est probablement l’urgence de cette situation qui m’a amenée à m’impliquer autant. »

Etienne aime les histoires

« Etienne : un petit garçon de 7 ans à qui je lisais des histoires (en fait je traduisais en français un livre de contes qui était écrit en anglais). Il me demandait tous les jours de lui raconter une histoire. J’ai eu une relation privilégiée avec lui et son papa, notamment parce que je pouvais parler français avec eux. J’avais pu entendre quelques conversations que le papa d’Etienne avait avec d’autres parents d’enfants opérés sur le bateau, où il expliquait quelle grâce était pour lui Mercy Ships, que lorsqu’il avait vu à la télé que le bateau arrivait au Cameroun, c’était comme si Dieu faisait un miracle pour lui directement. Il disait aussi que Etienne était d’ordinaire timide et rejeté de ses camarades à cause de sa tumeur, mais que depuis qu’ils étaient sur le bateau, le papa trouvait Etienne transformé et épanoui, notamment dans ses relations avec le personnel soignant et les autres enfants du bateau, parce qu’ici il ne se sentait pas rejeté. »

Un contact rapproché avec la maman

« Chérif : Le bébé est venu pour une chirurgie d’une fente labiale + palatine. Dû à ces malformations, il avait un très petit poids (il ressemblait à un petit bébé alors qu’il avait en fait environ 1 an). Là, il vient d’avoir la réparation de la fente labiale, mais on attend qu’il prenne du poids pour avoir la réparation de la fente palatine. Il est dans un programme particulier pour cela. C’était très intéressant que je sois française pour m’occuper de lui, ainsi j’ai eu un contact particulier envers sa maman, qui savait qu’elle n’avait pas besoin d’intermédiaire pour me parler. Une certaine proximité s’est installée, il m’a été plus facile aussi de lui expliquer les traitements à donner à son bébé. »

Désorienté et anxieux, Djibrila est mis en confiance par le dessin

« Djibrila :  Il s’agit d’un enfant d’un autre service, qui a eu une reconstruction orthopédique de ses jambes (les genoux n’etaient pas dans le bon sens) il a été temporairement chez nous pour un autre problème médical. Le contact avec lui était difficile car c’est un enfant peuhl, qui parle le foufouldé, et nous n’avions pas de traducteurs chez nous pour ce dialecte. Bien que nous essayions de lui expliquer les soins comme on pouvait (avec des gestes…), je crois que le lot d’incompréhensions par rapport à son hospitalisation a entraîné beaucoup d’anxiété. La suite de la journée, j’ai réussi à gagner sa confiance en m’asseyant à coté de lui avec des crayons de couleurs et en dessinant avec lui. Son papa a ri quand j’ai dessiné les animaux de la savane, et Djibrila était intéressé par ce que je faisais. A la fin de la journée, il a commencé à me serrer la main et me faire des signes de tête (oui) quand je lui demandais s’il allait bien ! »

Ce Noël vous pouvez offrir le plus beau des cadeaux – celui de la guérison !

En vous remerciant par avance et vous souhaitant de très belles fêtes de fin d’année,
Floriane

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