PORTRAIT
Angela Visconti - Entre Sierra Leone et Madagascar
Angela revient d’une mission de 3 mois sur le Global Mercy, en Sierra Leone. Bientôt, elle sera sur l’Africa Mercy, à Madagascar. C’est pendant sa première année d’études d’infirmière qu’elle entend parler de l’ONG Mercy Ships. A une amie croisée par hasard en Suisse, elle raconte.
Pousser le chariot, administrer des médicaments, je ne sais pas… Je crois qu’il va me manquer quelque chose
Angela
Car Angela, c’est la solidarité incarnée. Née d’une mère marocaine, elle est tombée dans la marmite quand elle était enfant. « Chez moi, il y avait toujours au moins un couvert de plus tous les jours. Au Maroc, la culture de l’accueil est prégnante. Ma mère, c’est l’abbé Pierre ! » rit-elle. Sa maman lui a appris la générosité, le dévouement, la fraternité inconditionnelle. Si bien qu’à 19 ans, elle part en Italie pour une mission bénévole, qui durera un an et demi.
Le métier d’infirmière est celui qui se rapproche le plus de sa volonté d’être utile. Mais ce n’est pas une vocation pour autant. « Je voulais faire infirmière, mais à une condition : exercer dans l’humanitaire ». En bref, sa véritable aspiration, c’est celle d’aider les populations les plus vulnérables. Alors, elle se donne les moyens : elle se créé un cursus sur mesure, à la hauteur de ses ambitions. 3 ans d’études à Marseille, 6 mois de cardiologie à Pau, et 18 mois de réanimation à la Salpêtrière. Avec toujours une seule idée en tête : Embarquer.
A la question pourquoi Mercy Ships ? Sa réponse est sans appel : « C’est un hôpital idéal, qui n’existe nulle part ailleurs. » Elle ne peut s’empêcher de comparer avec la pratique en métropole : « Là où vous auriez jusqu’à 30 patients en service de nuit en France, ou 12 patients en journée, sur le bateau nous en avons 6. Quand on arrive, on nous dit de prendre le temps pour les patients, de tenter de connaître leur histoire, de créer un lien. Et on nous en donne les moyens. Quoi de plus attirant pour une infirmière ! »
On comprend que l’investissement émotionnel doit être à la hauteur des spécificités culturelles. En service pédiatrique, par exemple, les mères arrivent souvent angoissées par l’inconnu, parfois elles ne parlent pas la langue, et confient leurs enfants en dernier recours. Dans leur village, elles ont vécu l’exclusion, le jugement, et la peur de l’avenir. Mais elles ont une force surhumaine comme chevillée au corps : elles gardent toujours espoir. Ce sont des années de combat qui les ont menées à la passerelle.
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Sur le bateau, elles rencontrent des paires, aux vécus similaires. Devant les soignants, elles ne verbalisent pas. Elles dorment sur place, vivent chaque jour plus près des blouses. Et quand, enfin, leur enfant est soigné, et prend le couloir de la sortie, leur masque tombe. Dans le tumulte de la traditionnelle célébration de départ, les larmes coulent. Derrière les chants des femmes, dans l’allégresse des danses des enfants, et les vibrations des sauts de joie familiaux, leur cœur tambourine. Elles n’en finissent plus de dire merci.
Angela parle moins de son métier que d’état d’esprit. Elle nous rappelle l’importance de cultiver la gratitude.
« Aux amis qui ne comprennent pas, je réponds que l’amour, c’est une histoire de transmission. Que je veux rendre ce qu’on m’a donné. Que c’est cela qui me fait vivre. »
Ma richesse à moi, comme celle de ma mère, c’est l’humain. C’est l’humanitaire.
Angela
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