Être infirmière dans une ONG humanitaire : découvrez les 7 différences entre un hôpital à terre et un navire-hôpital
- 12 mai 2022
Le 12 mai célèbre la Journée Internationale des infirmières ! Et cette date n'a pas été choisie par hasard. C'est le jour de naissance de Florence Nightingale, pionnière des soins infirmiers modernes.
Pour l'occasion, on a rencontré 3 infirmières françaises qui sont bénévoles à bord de l'Africa Mercy depuis plusieurs mois. Caroline, Lily et Aude nous ont confié les 7 différences entre un hôpital et un navire-hôpital.
Alors, existe-il vraiment une différence entre être infirmière dans un hôpital à terre et à bord d'un navire-hôpital humanitaire en Afrique ?
Avant d’aller plus loin, on va vous présenter nos 3 super infirmières :
- Caroline est infirmière en soins intensifs et a travaillé 5 ans en réanimation au sein de l’Hôpital Georges Pompidou à Paris. Elle nous a rejoints pour une mission de 8 mois !
- Lily est infirmière puéricultrice et a travaillé 3 ans en chirurgie pédiatrique, puis 1 an en alternant avec le bloc opératoire pédiatrique, dans un hôpital à Bruxelles. Elle s’est engagée pour 9 semaines, mais a décidé de rester jusqu’en juin (voire même un peu plus…!).
- Aude a travaillé 6 mois à Lyon comme infirmière réserviste dans un hôpital militaire, et comme intérimaire en paralèlle. Puis, elle a été infirmière pendant 1 an et demi au Québec, suivi de 4 ans et demi à l’Hôpital Montfort d’Ottawa. Pendant 2 mois et demi, elle a rejoint l’équipe d’infirmières de l’Africa Mercy.
1. Prise en charge tardive
Jambes arquées, fentes labiales, tumeurs… En soi, toutes ces pathologies sont soignées dans n’importe quel hôpital français. Mais nos patients sont à des stades très avancés de leurs maladies, parfois inconnus pour une infirmière qui n’a jamais fait d’humanitaire.
« Les soins prodigués en tant que tel restent les mêmes. Mais les pathologies elles, sont à des stades plus avancés.« , explique Aude.
2. Devoir se faire comprendre des patients
Travailler en binôme, ça vous tente ? Souvent, les infirmières ne parlent pas la même langue que les patients, ce qui arrive rarement dans un hôpital « classique ». Alors elles sont accompagnées quotidiennement par un bénévole des équipes locales, qui s’occupe de la traduction.
« J’aime beaucoup la relation que l’on créée avec les bénévoles locaux, c’est enrichissant de pouvoir échanger avec eux« , nous raconte Caroline.
3. Appartenir à une communauté
Patients, infirmières, capitaine, cuisiniers, et tous les autres bénévoles forment une IMMENSE communauté ! À bord, le « vivre ensemble » est de mise. Entre soutien, solidarité et amitié, c’est tout un esprit de cohésion qui anime nos navires-hôpitaux, encore plus que ce que l’on peut voir dans un hôpital à terre.
« Il faut être prêt à partager beaucoup de choses, et à voir souvent les mêmes personnes. Mais en fait, c’est ça qui est génial !« , selon Lily.
4. Vivre sur un navire-hôpital (et sur son lieu de travail !)
20 secondes. C’est le temps qu’il faut à Aude pour aller de sa cabine jusqu’aux salles de l’hôpital. Difficile de faire plus rapide, ça vous évite le métro et les bouchons ! Et puis les centaines d’autres bénévoles deviennent à la fois vos collègues, et vos amis. C’est l’occasion de créer des liens uniques et de faire de sacrées rencontres. Comme quoi, à bord, on est tous sur le même bateau ! (Sympa le jeu de mots).
« Chacun a son petit endroit à lui, et le reste des espaces sont communs. Ce qui est chouette c’est qu’on habite sur notre lieu de travail et avec nos collègues » – Aude.
5. Du matériel dernière génération
Le saviez-vous ? À bord, les perfusions sont reliées à des aimants au plafond, dans le but d’optimiser tout l’espace ! Ajoutons à cela du matériel haute technologie, un distributeur de médicaments à empreinte digitale et une organisation bien rodée… Les ressources mises à disposition de nos bénévoles sont parfois plus avancées que celles d’un hôpital classique. Bref, tout est fait pour permettre à nos bénévoles de fournir les meilleurs soins possibles.
« Le fait qu’on se serve de tout l’environnement qui est à notre disposition, je trouve ça fou ! » – Lily.
6. Collaborer avec des infirmières du monde entier
Françaises, américaines, allemandes, australiennes, colombiennes, suisses… Ce sont des dizaines de nationalités qui se rencontrent à bord, ce qui est moins habituel dans un hôpital en France. Ce qui est génial, c’est que d’un pays à l’autre, les méthodes varient. Sur l’Africa Mercy par exemple, les françaises sont réputées pour être douées en perfusions. Alors, à vos aiguilles messieurs dames !
« Entre nous, c’est un échange de compétences et de conseils, on se complète. Et c’est vraiment chouette » – Lily.
7. Work in english
Pas de panique, un niveau B1 suffit pour embarquer. Que vous parliez english very well, ou alors a little bit, il faut surtout que vous arriviez à comprendre et à être compris. À la fois pour des questions de sécurité et de compréhension, l’anglais a toute sa place à bord ! Alors oui, c’est pas tous les jours qu’on parle anglais au travail, mais on vous conseille de regarder Grey’s Anatomy ou Dr House en VO pour vous entrainer !
« Certes, il faut un bon niveau d’anglais, mais c’est jouable. On s’habitue vite à ne parler presque qu’en anglais » – Caroline.
Bonne nouvelle : si la mission se déroule dans un pays francophone (comme actuellement au Sénégal), vous aurez la chance de pouvoir échanger plus facilement avec les patients et les bénévoles locaux.
3 Articles les plus lus
-
Que faire à Dakar ? 7 activités et lieux à visiter selon nos bénévoles4930 vues • Juil 21 • 3 min lecture
-
Un héros de la santé en Afrique : Emmanuel Essah, technicien biomédical4165 vues • Mar 03 • 4 min lecture
-
Le Dr Pierre M’Pelé a rejoint le Conseil d’administration de Mercy Ships France3558 vues • Fév 02 • 2 min lecture
PARTAGEZ
Je me renseigne sur le bénévolat
Découvrez d'autres articles
Révolution des soins dentaires en Guinée
Comment l’École Dentaire Publique de Guinée révolutionne les soins dentaires en Afrique avec son nouveau centre moderne.
Formation et collaboration : Dr Westerduin et Dr Camara
Des parcours qui nous montre comment la formation et le mentorat peuvent transcender les frontières et avoir un impact durable.
Formation en ophtalmologie pour la Sierra Leone
Bénévoles et futurs bénévoles de Mercy Ships, enrichissez vos compétences médicales et contribuez à des soins chirurgicaux de qualité.
PARTAGEZ